Après un lancement en trombe de Windows 10 le 29 Juillet 2015 et une mise à jour gratuite depuis Windows 7 ou Windows 8.1 durant la première année d’exploitation, on aurait pu s’attendre à une évolution rapide des parts de marché du système. D’autant plus que Microsoft visait pas moins d’un milliard de machines équipées de son OS d’ici à 2018, tous supports confondus (PCs, laptops, 2-en-1, tablettes, Xbox One, smartphones, IoT). Mais les résultats sont au final en demi-teinte quand on compare le parc de machines sous Windows 10 (Desktop).
Les machines de joueurs majoritairement sous Windows 10
Grâce à ses statistiques, Steam nous donne un assez bon aperçu de ce qu’est composé une machine de joueur moyenne, dont la version du système d’exploitation.
Ainsi, on voit bien que Windows 10 domine clairement les débats sur la plateforme de jeu dématérialisés avec un peu plus de 50% de postes équipés toutes versions confondues (Windows 10 32 et 64 bits), suivie par Windows 7 avec 33,87%, chiffre en constante baisse. Cela peut s’expliquer notamment par une certaine envie de la part des joueurs de disposer de la dernière version du système afin de bénéficier de DirectX 12 et de ses apports. On peut aussi penser au fait qu’un certain nombre de personnes sur Steam veulent aussi disposer du choix de jeux disponibles sur le Windows Store (bien qu’ils ne soient pas encore très nombreux) comme Forza Horizon 3, Gears Of War 4 ou Quantum Break.
Une progression plus timide de Windows 10 en général
Par contre, sur les machines de notre bonne vieille Madame Michu, le système est à la peine, puisque selon NetMarketShare, il ne serait présent que sur 24,36% du parc à la fin Décembre 2016, à comparer aux 21,13% de la fin du mois de Juillet 2016, soit la fin de la mise à jour gratuite.
Non seulement durant la période de migration gratuite, il a eu de la peine à s’imposer du fait d’une certaine mauvaise publicité véhiculée vis-à-vis de la politique de confidentialité des données, assez peu fondée d’ailleurs, mais aussi par ce message que certains s’amusent à marteler : « Si c’est gratuit, c’est vous le produit« . Et c’est une chose qui ne s’appliquerait donc pas uniquement à Windows 10, mais aussi à d’autres services gratuits dont peu jugent opportun de regarder la destination des données partagées/fournies.
Du coup, actuellement, Windows 10 ne peut compter essentiellement pour sa diffusion que sur le renouvellement du parc des machines. En effet, toutes les ventes de PCs, laptops et tablettes sous Windows ne se font qu’avec la dernière version du système. Les ventes directes de licences représentant une goutte d’eau dans l’océan, seules les acquisitions de terminaux auront un effet sur la progression des parts de marché. On pourrait aussi compter sur le renouvellement des parcs informatiques des entreprises, mais ce processus est encore plus long que celui de des machines personnelles, du fait de mécanismes de validation longs et fastidieux, bien que Microsoft assiste de nombreuses entreprises, les plus importantes notamment, dans leurs processus de transition.
En résumé, il va être assez compliqué pour Microsoft d’atteindre ses objectifs primaires de diffusion de Windows 10, bien que la firme l’ait déjà avoué, d’autant plus que les ventes de terminaux ne soient pas au beau fixe en ce moment. Il reste donc à voir l’effet qu’auront les cadeaux de fin d’année et les différentes périodes de soldes sur la progression de l’OS. Une autre carte reste aussi à jouer pour Microsoft, celle de Windows Holographic et des solutions de réalités mixtes qui devraient voir le jour cette année, notamment via les partenaires de la firme de Redmond et qui ne seraient accessibles qu’aux propriétaires de machines sous Windows 10. Au Computex 2016, Microsoft avait en effet annoncé la venue de casques de réalité augmentée et virtuelle à partir de 300$ et a renforcé cette accessibilité au travers des spécifications minimum pour accéder à cette réalité mixte.
Sources : Steam, NetMarketShare, Thurrott.com